Un petit bout d'île sauvage et préservé : coup de cœur pour le Cap Corse
- camille rebut
- 13 oct. 2023
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 oct. 2023
Pour ouvrir cette série d'articles sur la Corse, je vais commencer par la fin du voyage.
Comme le ferry du retour partait de Bastia, nous avions prévu de nous rendre au Cap Corse avant notre départ, si nous avions le temps. Et heureusement que nous avons eu le temps !
Le Cap est clairement sous-coté par rapport au reste de la Corse, et ça a été un réel coup de cœur pour nous. Nous y sommes restés deux jours et aurions même apprécié y rester plus longtemps, car nous ne manquions pas d'idées pour le découvrir encore un peu plus !
Le sentier douanier du Cap Corse : entre falaises, criques et îles chargées d'histoire.
En me renseignant un peu sur le Cap Corse, j'ai très vite découvert l'existence du sentier douanier, qui s'étend sur 25 km entre les ports de Macinaggio et de Centuri, à l'extrême nord de l'île. L'idée même de cet itinéraire me plaît. J'aime beaucoup les traversées, même si la logistique est beaucoup plus compliquée que pour des itinéraires en boucle.

Ici, pas de bus ou bateaux qui relient la ville d'arrivée à la ville de départ. Plusieurs solutions s'offraient donc à nous : faire du stop, prendre un taxi ou... aller chercher la voiture en courant. Par les terres, cela inclut de parcourir une quinzaine de kilomètres supplémentaires. Je peux courir 25 km, mais pas 40.
Virgil partira donc tout seul chercher la voiture, la première partie s'apparentant à une petite balade pour lui.
Comme nous pouvons l'imaginer, ce sentier qui longe la mer offre des paysages époustouflants. Nous marchons entre falaises et criques sauvages de sable fin. L'eau est incroyablement belle et se mélange au loin avec le ciel bleu.
Depuis ce sentier, nous pouvons même entrevoir les terres italiennes, de l'autre côté de la mer. Plus proche, nous nous régalons à observer les îles de Finocchiarola.

La beauté naturelle du Cap Corse se mélange aux traces des événements historiques, ce qui le rend encore plus intéressant. Nous avons notamment vu des tours génoises, plus ou moins entières.


Le parcours est assez roulant par moment mais est loin d'être totalement plat. Il regorge de surprises avec de nombreuses petites montées et descentes, et d'autres un peu plus éprouvantes, surtout sous un soleil de plomb !
Au final, nous arrivons à Centuri après 24 km et un peu plus de 4h de trail. Je suis personnellement complètement vidée après cette sortie, j'ai beaucoup souffert de la chaleur. Je laisse donc partir Virgil boucler la boucle pour aller chercher la voiture, pendant que je me ravitaille tranquillement au restaurant et visite le village et le port de Centuri.
Le lendemain, nous avions prévu de faire le Monte Stello, le deuxième plus haut sommet du Cap Corse. Finalement, nous avons plutôt opté pour des visites de villages côtiers pour nous reposer un petit peu.
Les villages de la côte Est : Nonza et St Florent
Une fois notre campement démonté pour la dernière fois du voyage, non sans nostalgie, nous partons direction le village de Nonza, un petit village perché de la côte Est.
Entre les villages de Sisco sur la côte Est où se trouvait notre camping et Nonza, il n'y a que 10 km à vol d'oiseau. Après tout, le cap n'est pas bien large. Par contre, il faut compter pas moins de 50 km et 1h30 en voiture pour relier les deux villages ! Et on a bien cru qu'on avait fait tout ce chemin pour rien... Il est en effet très compliqué de trouver une place de parking à Nonza, ce tout petit village traversé par la départementale est très prisé des touristes. Une fois passé le village, où il n'y a qu'une trentaine de places, il est très compliqué de faire demi-tour. Heureusement, nous trouvons finalement à nous garer pour nous promener dans les petites rues escarpés de ce hameau typique de la côte méditerranéenne corse.

Nous montons notamment jusqu'à la tour paoline (du nom de Pascal Paoli, figure représentative de la Guerre d'indépendance Corse), d'où nous profitons d'une vue magnifique sur le village, la Méditerranée et la plage de Nonza.
Ce paysage est assez inhabituel en Corse et la couleur noire de cette plage est assez étonnante. Nous apprendrons plus tard que les pierres qui composent la plage de Nonza proviennent de l'ancienne mine de Canari (un village situé juste au dessus), une des plus grosses usines d'extraction d'amiante de France, qui a longtemps jeté des pierres amiantées en pleine mer...
Ici, la Corse est alors marquée par son histoire politique, avec la tour paoline, et par son histoire industrielle, et notamment par ce qui fut l'un des premiers combats écologiques de l'île, mené par quelques habitants de Nonza pour lutter contre ces rejets illégaux en mer.

Nous redescendons ensuite la côte direction Saint-Florent. Ce village portuaire est beaucoup moins pittoresque que ce que nous avions vu jusqu'à présent au Cap. Nous ne nous attardons donc pas très longtemps. Nous prenons tout de même le temps de nous arrêter dans une petite épicerie corse pour acheter notre super pâte à tartiner à la noisettes et aux éclats de canistrelli, MIAM !
Ça sent malheureusement la fin des vacances, et nous reprenons la route direction Bastia, où nous passerons la dernière nuit du voyage.
Bastia
Le retour, comme l'allée, se fera de nuit ! Nous avons donc toute la journée pour visiter Bastia, chef lieu de la Haute-Corse. Nous ne perdons pas nos habitudes de voyages, et c'est en se promenant dans les rues que nous visitons la plus grande ville de notre voyage. La montée vers la citadelle vaut le détour. Ce sont ici les petites ruelles d'immeubles colorés donnant directement sur la Méditerranée qui font tout le charme de l'endroit. Pour cela, les photos parlent d'elles-mêmes.

Vous comprenez donc maintenant une partie de notre engouement pour la Corse. J'ai commencé par la fin du voyage, mais rendez-vous dans les prochaines semaines pour découvrir de nouveaux récits et de nouvelles photos sur les côtes et sur les terres de l'Ile de Beauté !
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